La poisse, ça vous colle à la peau. Pas besoin d'être superstitieux. De toute façon, qu'on le veuille ou non, quand elle est là, elle est pas prête de vous lâcher.
Sa cible actuelle ? Ce pauvre Monsieur J..
Monsieur J. est un jeune homme comme tout le monde, pas plus grand que la moyenne, pas plus petit non plus. Il a un job stable, qui lui laisse du temps rien que pour lui, un appartement plutôt petit mais sympa, dans Paris, et une petite amie. Tout irait à merveille, si la guigne ne s'entêtait pas à le poursuivre. Lui.
En fait, son problème, c'est pas tant de pas avoir de chance. De toute façon, un coup de malchance, ça peut arriver à n'importe qui. Non, le vrai problème, c'est l'acharnement. Parce que quand la malchance s'abat, c'est pas une tuile qui lui tombe dessus, mais bien trois ou quatre.
Par exemple, Monsieur J., il a choisi Orange comme FAI. Comme il le dirait, au moins, eux, ils ne disent pas que quand Internet marche pas c'est la faute à la ligne [de téléphone] (i.e France Télécom), puisqu'Orange c'est France Télécom. Voilà un souci de réglé.
Sauf que des soucis, y en a des tas d'autres :
Il y a de cela deux ou trois mois, la Livebox de Monsieur J. a voulu lui jouer un mauvais tour, en décidant de lui couper le téléphone. Et ce dans un seul sens seulement, parce que ce ne serait pas drôle autrement. Ainsi Monsieur J. pouvait librement appeler où il le voulait, qui il voulait, quand il voulait, mais ne recevait aucun appel. Pas de problème, on appelle la Hotline, ils sauront quoi faire. Le diagnostic fut radical : il fallait changer la Livebox (de toute façon, ça leur coûte moins cher à produire qu'à réparer, ces p'tites bêtes). Monsieur J. passe donc dans une agence France Télécom, récupérer le nouveau "bébé".
Par la suite, tout va pour le mieux. La chance serait-elle revenue sur ce cher Monsieur J. ? Que nenni !
Voilà de cela quelques jours, la Livebox (celle récupérée récemment), décide de se mettre à jour. 10 minutes sans rien, ce n'est pas si grave, quand il est 2h30 du matin et que de toute façon on allait se coucher. Sauf que les 10 minutes se sont transformées en 10h, qu'il a à nouveau fallu appeler la Hotline, débrancher la machine, la rebrancher, faire un reset usine etc. etc., pour finalement arriver au même diagnostic que précédemment : il faut changer la Livebox. Eh oui, mais c'est trop facile et pas marrant comme ça, alors on décide que la nouvelle Livebox ne sera pas laissée en agence mais livrée (par on ne sait qui d'ailleurs), que pour cela Monsieur J. aura une après-midi entière de paralysée, et qu'en plus, il devra attendre 5 jours. Heureusement, Monsieur J. avait, il y a longtemps, acheté un modem. Ça fera toujours l'affaire en attendant.
Tout remarchait donc presque comme avant, le téléphone en moins (mais avec les portables, de nos jours...), et on allait pouvoir attendre ce fameux livreur dans les jours à venir. Dès le lendemain de cette malencontreuse aventure, pourtant, une ampoule décide de griller. Ce n'est qu'une ampoule, on ira en acheter une demain pense alors Monsieur J.. Sauf que cette ampoule servait, d'une certaine façon, de prémices à quelque chose de plus "gros". Ainsi, entre "demain" et "après-demain", c'est-à-dire dans la nuit de samedi à dimanche, alors que Monsieur J. appuyait sur l'interrupteur, d'un côté pour éteindre la lampe du "bureau", de l'autre pour allumer celles de la "chambre" (notons que dans l'appartement de Monsieur J., les deux pièces sus-nommées n'ent font en fait qu'une seule), l'interrupteur choisit ce moment précis pour "sauter" et entraîner les plombs avec lui, faisant griller une autre ampoule au passage (même si la précédente avait été changée). Monsieur J. s'en va donc remettre les plombs, pour se rendre compte que la partie "chambre" de l'interrupteur ne fonctionnait plus, et qu'elle s'était bloquée sur le mode "circuit fermé", ce qui signifie que les deux lampes de la chambre ne pouvaient plus être éteintes (d'une certaine façon, le fait que l'ampoule de l'une des deux ait grillé était un point positif). Il fallut donc enlever les plombs pour pouvoir dormir.
Qui plus est, comme Monsieur J. n'aime pas quand les choses ne marchent pas (et c'est légitime), il fallut également déboîter l'interrupteur qui, contrairement aux interrupteurs normaux, n'était pas vissé, pour se rendre compte qu'à 4h du matin on ne pouvait de toute façon rien faire.
Pour l'instant, Monsieur J. n'a pas encore vécu d'autres mésaventures avec l'électricité, mais j'oserais parier que ça ne saurait tarder.